Voilà voilà, alors voyez-vous, dans la région de Lannion, il y a pas mal de choses à voir (c'est vrai de tous les coins de France et probablement du monde, mais c'est à côté de Lannion que j'habite... pour voir des photos du Zimbabwé ou de Bolivie sur ce site, il faudra attendre que j'y aille). Bref, ceci est une liste non exhaustive (loin de là!) de choses à voir si vous passiez dans le coin. Comme partout sur ce site, cliquez sur les photos pour les agrandir...

Pas mal de choses à voir de ce côté. D'abord, l'église et un assez joli bourg, ensuite, le carrefour des 5 croix, et "enfin" la chapelle de Kerfons. Trés sympa à faire en vélo. Il y a également pas mal de châteaux, manoirs, vieilles fermes...

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul conserve des chapiteaux du XII^ème siècle et un fenestrage du XIV^ème. Le clocher (1577) a été classé le 19 novembre 1910.

La chapelle de Kerfons fut érigée vers 1480, probablement "par" Guillaume De Penhoët. Elle fut construite sur les lieux d'une chapelle détruite lors de la guerre de succession de Bretagne. Seule la partie au sud du choeur, dédiée à Saint-Yves, est postérieure et date de 1559. L'ensemble fut classé le 8 juillet 1910. La chapelle est surtout remarquable par son jubé (XVI^ème) en chêne polychrome de style gothique flamboyant. Il fut classé le 20 mars 1899.

Le monument des cinq croix se compose d'une grande croix (XV^ème ou XVI^ème siècle), entourée de quatre plus petites et plus anciennes. La plus ancienne de toutes, qui est aussi la plus massive, est une croix pattée du X^ème siècle et comporte des motifs sculptés sur son revers. Elle comporte également la date, "1728", c'est probablement l'année où elles furent réunies sur le même support. selon la tradition locale, ce monument aurait été élevé en commémoration d'un combat au cours duquel les habitants auraient vaincu les Anglais. En réalité, un recteur rassembla ces croix au début du XX^ème siècle pour les sauver de la destruction.

Les ruines du château de Tonquédec se dressent sur un promontoire dominant la vallée du Léguer. Le cadre est charmant, valonneux, boisé, calme. La porte d'entrée fait face à un étang qui apporte une note de fraîcheur en été.

Élevé au début du XIII^ème siècle, il fut démantelé sur ordre de Jean IV, duc de Bretagne, en 1395 puis reconstruit en 1406 pour être de nouveau démantelé par ordre de Richelieu en 1622 (ouf).

Du premier château démoli en 1395 ne subsiste plus que le châtelet d'entrée, englobé dans la maçonnerie du nouveau châtelet de 1406. Une partie de la base de la tour nord-ouest doit également remonter à cette époque. Du Perrier emporta assez facilement la place en l'absence du propriétaire (le fourbe!!!). Rolland III de Coëtmen mis alors à profit 3000 livres reçues du duc Jean V pour faire élever une nouvelle forteresse dotée des derniers perfectionnements de l'architecture militaire.

Du château de 1406 restent deux donjons imposants.

Pour plus de détails sur le château, allez donc jeter un coup d'oeil sur ce site. Mais revenez vite, hein, pas de blague!!!!

Elle mesure 8m50 de long et 1m60 de large. Elle est composée de 2 tables et 9 piliers. Elle est orientée est-ouest, son entrée s'ouvrant à l'est. Quatre campagnes de fouilles furent effectuées en 1866, 1868, 1909 et 1910. Selon la légende, l'allée couverte était habitée par des kornandounezed, des naines, qui aimaient danser avec les passants lors des nuits de pleine lune. Si l'on s'exécute de bonne grâce, elles vous remerciaient trés galamment, et vous annoncaient que vous auriez un garçon et qu'il n'y aurait pas besoin d'aller chercher une sage-femme pour sa naissance. Elle fut classée monument historique en 1956.

Il mesure 5m90 de haut et 2m60 de large. Il fut christiannisé vers 1670. Il porte au sommet la croix du Christ, indépendante du menhir lui-même. En-dessous, sculptés sur le menhir, on reconnait une femme priant entourée des instruments de la Passion.

Cette allée couverte mesure 8m50 de long, 1m75 de large et 1m20 de haut. Elle est composée de douze piliers supportant quatre tables. On y trouve une représentation du culte de la déesse mère, avec la décoration, à l'intérieur, du 4^ème pilier au Nord comportant six paires de seins en relief chacune soulignée par un collier piqueté en creux (voir la photo en noir et blanc). Classée monument historique en 1948, elle fut fouillée lors de sa restauration en 1939. Les objets trouvés sont exposés au syndicat d'initiative de Trégastel.

Sa table de recouvrement mesure environ six mètres sur trois et repose sur trois piliers imposants. Il aurait été utilisé successivement comme maison et comme étable. D'aprés la légende, il aurait été le lit d'une vieille fileuse, une fée, qui lançait son fuseau à des distances immenses et exécutait ainsi chaque jour un travail surhumain.

Le principal intérêt de Trébeurden, pour moi qui n'aime pas les immenses plages toutes plates de sable blanc, ce sont l'île Milliau (qui se transforme en presqu'île quelques heures par jour) et le Castel qui permet d'y accéder, et la Pointe de Bihit. L'église n'est franchement pas terrible. Je sais qu'il existe pas mal de mégalithes sur la commune, mais il me reste encore à les découvrir.

On arrive à l'île Milliau en passant par une pointe appelé Le Castel. C'est là-bas que se trouve Le Père Trébeurden. rien que le tour du Castel est déjà sympathique, mais attendez de voir l'île Milliau, c'est encore mieux!

L'île Milliau, donc, mesure 1km de long sur 300m de large (pas bien grande, donc), et "culmine" à 52m.

La plus ancienne trace de vie humaine sur l'île est l'allée couverte, constituée de 10 piliers et de 3 dalles. Elle est a priori incomplète, entre ce qui s'est effondré et ce qui a été prélevé pour construire des fermes, on peut s'estimer heureux qu'il reste "tout ça"!. Pas trés loin de l'allée couverte (mais je ne sais pas où) se trouve une cellule monastique. Un moine du nom de Milliau serait arrivé des îles britanniques vers le VI^ème siècle pour évangéliser le Trégor. Il aurait avant cela séjourné sur l'île. Il serait à l'origine de la fondation de la paroisse de Ploumilliau, pas bien loin, de l'autre côté du Léguer.

      

Au XIII^ème siècle, un duc de Bretagne donne l'île à l'abbaye de Bégard, qui la conservera jusqu'en 1790, date à laquelle elle fut déclarée Bien National. Elle passa alors entre les mains de divers propriétaires jusqu'en 1911 où Lucie Jourdan en fit l'acquisition. Elle fit construire, entre autres, la grande villa au nord de l'île et la ferme, et employa des fermiers auxquels elle fournit tout le matériel nécessaire pour y relancer l'activité agricole (terre fertile et source d'eau douce).

En 1919, Aristide Briand rencontre Lucie Jourdan. Il séjournera régulièrement sur l'île jusqu'en 1932, date de sa mort. À partir de ce moment, sa propriétaire n'y séjournera plus que rarement. L'île est vendue en 1943 et abandonnée dans les années 50 aprés le départ des derniers agriculteurs. Le conservatoire du littoral en fait l'acquisition en 1984 et soutient depuis un programme de revalorisation, dont le gîte que vous voyez derrière l'allée couverte sur l'une des photos fait partie.